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RDC : le TP Mazembe monte au créneau et dénonce des « manœuvres » du CONOR et de la FECOFA
Le Tout Puissant Mazembe a choisi la fermeté. Dans un communiqué publié dimanche 24 août, signé par son secrétaire général Frédéric Kitengie, le club de Lubumbashi a annoncé son refus de participer à la réunion convoquée en urgence ce lundi 25 août à Kinshasa par le Comité de normalisation (CONOR) de la Fédération congolaise de football association (FECOFA).
Officiellement destinée à discuter de la participation des clubs congolais aux compétitions interclubs de la CAF, cette rencontre a été qualifiée de « mascarade » par le club phare du Katanga, qui dénonce des irrégularités et des contradictions de la Fédération. Pour Mazembe, l’absence de solutions concrètes était prévisible. Quintuple champion d’Afrique, le club justifie sa décision par la « réticence persistante de la FECOFA à assumer ses responsabilités après l’interruption illégale du championnat », ainsi que par « son absence totale de réaction face aux multiples mises en demeure ». Le CONOR est accusé de « changer constamment de position au gré d’intérêts particuliers, au mépris des règlements ».
Selon Mazembe, l’objectif réel de la réunion n’était pas de résoudre la crise, mais de « pousser les clubs à approuver l’arrêt du championnat », en transformant une simple signature de présence en adhésion tacite. Une démarche contraire, affirme le club, à la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS), déjà saisi par ses soins. « L’inaction coupable de la FECOFA depuis deux mois a aggravé l’irrégularité du championnat », déplore le communiqué, accusant les instances dirigeantes de vouloir impliquer les clubs dans leurs contradictions.
Le TP Mazembe pointe également une incohérence : la FECOFA, qui avait exigé que la Ligue nationale de football (Linafoot) se conforme à la décision du TAS, tente désormais de revenir sur sa position, allant même jusqu’à évoquer des actions de protestation devant les institutions de l’État. Au cœur de la controverse, l’arrêt du championnat. Alors que le CONOR affirme n’avoir qu’un seul dossier en cours, le FC Les Aigles du Congo a rappelé en pleine réunion l’existence d’un second, dont le report avait été sollicité par le comité lui-même. Une omission que Mazembe considère comme une « preuve de mauvaise foi manifeste ».
Le club accuse en outre le CONOR d’avoir antidaté une décision le 4 août, ce qui l’a poussé à saisir le TAS. Une situation paradoxale où, d’un côté, Mazembe multiplie les démarches pour défendre ses droits, tandis que, de l’autre, le CONOR réclame davantage de temps au même tribunal pour « rassembler des documents ».
Face à ces tensions, le TP Mazembe affirme rester « ferme, digne et fidèle à ses valeurs », rappelant ses investissements dans le football congolais et son attachement à « la vérité sportive ». « Aucune pression, aucune manœuvre ne détournera le TPM de sa ligne de conduite : le respect du droit et de l’éthique », conclut le communiqué signé par Frédéric Kitengie.
Gloire MALUMBA.K