Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a exprimé, ce mardi 9 décembre, sa « vive préoccupation » après ce qu’il qualifie de violation par le Rwanda de l’accord de paix signé quelques jours plus tôt, le 4 décembre à Washington, entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame. La question a été examinée lors d’une réunion présidée par la Première ministre, Judith Suminwa, en présence de plusieurs membres de l’exécutif.
Dans un contexte de résurgence des tensions dans l’Est du pays, cette session gouvernementale était consacrée à la mise en œuvre urgente des engagements pris par le chef de l’État et à l’examen des nouvelles incursions attribuées à Kigali au Sud-Kivu. Pour Kinshasa, ces violations sont d’autant plus « intolérables » qu’elles interviennent immédiatement après la signature des accords, mettant en cause à la fois l’autorité du médiateur américain et la crédibilité du processus de paix engagé à Washington.
À l’issue de la réunion, le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a présenté les mesures envisagées pour répondre à cette situation. « Comme le Président de la République l’a rappelé dans son allocution devant la Nation, le Rwanda viole impunément l’accord que nous avons signé à Washington il y a quelques jours », a-t-il déclaré.
Selon lui, ces actions ne constituent plus seulement une remise en cause des engagements bilatéraux, mais laissent entrevoir un risque de « régionalisation du conflit », Kigali visant également le Burundi « au-delà des actes posés en République démocratique du Congo ». Le porte-parole a appelé le médiateur américain à « peser de tout son poids » afin d’obtenir un retour au respect des engagements et de créer les conditions d’une désescalade durable.
Gloire MALUMBA.K

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