À l’occasion de la troisième journée de commémoration du GENOCOST acronyme désignant le « génocide congolais pour des gains économiques » , célébrée ce  samedi 2 août, le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a réitéré son engagement à faire entendre la voix des victimes, tant sur la scène nationale qu’internationale, jusqu’à la reconnaissance officielle des crimes de masse perpétrés sur son sol.

Instaurée par la loi n°22/065 du 26 décembre 2022, cette journée de mémoire, voulue par le président Félix Tshisekedi, vise à rendre hommage aux millions de Congolais morts dans les conflits qui ravagent l’est du pays depuis près de trois décennies. Elle donne lieu chaque année à des commémorations à travers l’ensemble du territoire, ainsi qu’au sein des missions diplomatiques congolaises à l’étranger.

« Nous n’abandonnerons jamais. Nous continuerons notre lutte pour la paix et pour que chaque Congolaise et chaque Congolais puisse vivre dignement des richesses de notre terre. Ne jamais oublier. Ne jamais répéter. Commencer à guérir », a déclaré la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, appelant à la mémoire collective et à la poursuite du combat pour la justice.

Le terme GENOCOST fait référence à un ensemble de violences systémiques massacres, viols, déplacements forcés, pillages  survenues dans le contexte des guerres d’agression impliquant notamment le Rwanda et l’Ouganda. Des conflits alimentés, selon Kinshasa, par les convoitises sur les ressources naturelles de la RDC, et qui auraient entraîné la mort de plus de 12 millions de personnes, d’après plusieurs estimations.

Souvent marginalisées dans l’agenda international, ces tragédies demeurent au cœur du traumatisme congolais. En inscrivant la date du 2 août dans le calendrier officiel, les autorités entendent conjuguer recueillement, exigence de vérité et appel à la reconnaissance d’un génocide à motivation économique.

Gloire MALUMBA.K