JUSTICE
RDC : une peine de mort requise contre l’ancien président Joseph Kabila, le verdict attendu sous peu
L’auditeur général des FARDC a requis, la peine de mort contre l’ancien président Joseph Kabila, jugé par contumace devant la Haute cour militaire pour trahison et crimes graves. Le verdict est attendu dans les prochains jours.
Dans un climat judiciaire tendu, la Haute cour militaire a poursuivi, vendredi 22 août à Kinshasa, l’examen du procès opposant le parquet général militaire à l’ancien Chef de l’État Joseph Kabila. À l’audience, l’auditeur général des Forces armées de la RDC (FARDC), le général Lucien-René Likulia, a requis la peine capitale contre l’ex-président, jugé par contumace.
L’ancien chef de l’État est poursuivi pour participation à un mouvement insurrectionnel, trahison, crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, homicide intentionnel, viol, torture, déportation et occupation forcée de la ville de Goma. Absent du prétoire, Joseph Kabila est considéré comme en fuite.
« Lui (Kabila), on l’appelle l’auteur intellectuel. Il s’est caché pendant longtemps et voilà qu’il décide d’apparaître… Il n’y a pas que ceux qui sont sur le terrain. Ceux qui, à distance, exercent un contrôle sur les opérations portent également la responsabilité. L’auteur intellectuel influence la volonté de l’auteur direct. Voilà le rôle du prévenu. C’était ça sa mission à Goma », a soutenu, dans son réquisitoire, le lieutenant-général Lucien-René Likulia, reliant l’ancien chef de l’État à son subordonné Corneille Nangaa.
Clôturant l’audience, le premier président de la Haute cour militaire, le lieutenant-général magistrat Joseph Mutombo Katalayi, a indiqué que le verdict serait rendu dans le délai légal. « Je crois que la Haute cour militaire est suffisamment édifiée. Elle se prononcera sur ce dossier dans le délai prévu par la loi », a-t-il déclaré avant de suspendre l’audience.
Il convient de rappeler que, le jeudi 21 août, les avocats des parties civiles, représentant l’État congolais ainsi que les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ont réclamé 24 milliards de dollars de réparations au titre de dommages et intérêts pour les préjudices subis par les populations.
Gloire MALUMBA.K