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RDC : un procès historique s’ouvre contre Joseph Kabila pour haute trahison et crimes de guerre
Joseph Kabila
JUSTICE

RDC : un procès historique s’ouvre contre Joseph Kabila pour haute trahison et crimes de guerre

Pour la première fois dans l’histoire de la République démocratique du Congo (RDC), un ancien chef de l’État est officiellement poursuivi par la justice. Joseph Kabila, qui a dirigé le pays de 2001 à 2019, est attendu ce vendredi 25 juillet 2025 devant la Haute Cour militaire, à Kinshasa.

Selon un communiqué relayé par l’Agence congolaise de presse (ACP), la procédure a été engagée par le parquet général militaire, à la suite de la levée de son immunité parlementaire par le Sénat, le 22 mai dernier.

Installé à l’étranger depuis plusieurs années, M. Kabila est poursuivi pour des faits d’une exceptionnelle gravité : haute trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Les accusations portent notamment sur des "intelligences avec une puissance étrangère", en l’occurrence le Rwanda, ainsi que sur son implication présumée dans les violences armées dans l’est du pays. Le parquet fonde son dossier sur les dispositions du Code pénal militaire, du Code pénal ordinaire et de la loi sur la répression des crimes internationaux.

Lors de la séance au Sénat ayant conduit à la levée de son immunité, les magistrats du parquet ont évoqué son soutien supposé au groupe rebelle M23, qualifié de mouvement terroriste par Kinshasa et accusé d’être soutenu par Kigali. L’ancien président est suspecté d’avoir servi de relais de communication pour le compte du M23, un acte assimilé à une participation à une rébellion armée selon le Code pénal militaire.

Le parquet militaire assure que la procédure est fondée sur une base constitutionnelle et légale, citant l’article 104, alinéa 7, de la Constitution, les lois régissant la justice militaire ainsi que le statut des anciens présidents élus. Il est toutefois rappelé que toute action judiciaire contre un sénateur requiert l’autorisation expresse du Sénat.

Dans un contexte politique déjà tendu, l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, avait ordonné la saisie des biens de Joseph Kabila sur le territoire national. Cette décision est perçue comme un durcissement manifeste de la position du pouvoir actuel. Le président Félix Tshisekedi a publiquement désigné son prédécesseur comme le "chef présumé" du mouvement rebelle M23/AFC.

« Jamais un ancien président congolais n’avait été visé aussi directement par la justice », a déclaré Constant Mutamba. « Si la levée de l’immunité est confirmée, Joseph Kabila pourrait faire l’objet de poursuites officielles devant la Haute Cour militaire. »


Gloire MALUMBA.K

Jeudi 24 juillet 2025 à 20:08

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