Washington accueille la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda. Les États-Unis appellent à une mise en œuvre rigoureuse de ce texte historique, qui vise à désarmer les groupes armés, restaurer la stabilité régionale et poser les bases d’une coopération sécuritaire et économique durable dans les Grands Lacs.

Quelques heures avant la signature, à Washington, d’un accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, l’administration américaine a exhorté les deux parties au respect scrupuleux de leurs engagements, soulignant l’importance de cette avancée dans un contexte régional instable.

Lors d’un point de presse tenu à la veille de la cérémonie, le porte-parole adjoint du gouvernement américain, Tommy Pigott, a rappelé que « la paix sur le papier doit se traduire sur le terrain », insistant sur les défis de la mise en œuvre et l’impératif de résultats concrets.

 « Il s'agit d'une étape importante pour la paix dans la région des Grands Lacs. Comme l’a souligné le secrétaire, sa mise en œuvre effective encouragera les investissements économiques et la stabilité régionale que nous appelons de nos vœux. Les États-Unis sont fiers d’accompagner ces avancées patiemment construites », a-t-il déclaré.

Dans son intervention, le représentant américain a esquissé les grandes lignes de l’accord qui doit être signé ce vendredi. Celui-ci prévoit, entre autres, le respect de l'intégrité territoriale, l’interdiction des hostilités, le désengagement et le désarmement des groupes armés non étatiques, ainsi qu’une intégration conditionnelle de leurs membres.

L’accord inclut également la mise en place d’un mécanisme conjoint de coordination de la sécurité, basé sur le concept opérationnel (CONOPS) du 31 octobre 2024 ; la facilitation du retour des réfugiés et des déplacés internes ; l’accès humanitaire garanti, ainsi qu’un cadre pour l’intégration économique régionale.

Un succès diplomatique pour Kinshasa

Côté congolais, la signature de cet accord avec Kigali est présentée comme une victoire diplomatique majeure pour le président Félix Tshisekedi, perçue comme la plus significative depuis plus de trois décennies. Elle marque également le début d’un partenariat stratégique renforcé entre la RDC et les États-Unis.

En marge de la cérémonie, une rencontre bilatérale est prévue entre la ministre congolaise des affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, et son homologue américain, Marco Rubio, annonce Kinshasa.

À la suite de cette rencontre, la cheffe de la diplomatie congolaise doit s’adresser à la presse internationale et nationale lors d’une conférence prévue dans l’enceinte du Département d’État.

Gloire MALUMBA.K