Lors du 8ᵉ congrès annuel du Cobalt Institute à Singapour, Kizito Pakabomba, ministre des Mines de la RDC, a plaidé pour que le cobalt congolais devienne un symbole de justice climatique et de coopération internationale. Il a souligné que plus de 70 % du cobalt mondial provient de son pays, affirmant son rôle stratégique dans la transition énergétique mondiale et la nécessité de promouvoir la transformation locale et la traçabilité des ressources.

Le cobalt doit devenir un symbole de justice climatique et de coopération internationale dans le cadre de la transition énergétique. C’est le message porté par Kizito Pakabomba Kapinga, ministre des Mines de la République démocratique du Congo (RDC), lors du 8ᵉ congrès annuel du Cobalt Institute, tenu ce lundi 19 mai à Singapour.

Selon une dépêche de l’Agence congolaise de presse (ACP), la délégation congolaise a activement pris part à un panel stratégique intitulé « Turning regulation and strategic intention into practical implementation ». Cette session a bénéficié des contributions remarquées du président du Conseil d’administration de l’Autorité de régulation et de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques (ARECOMS), du directeur général de l’Institut de géologie du Congo (IGM), ainsi que du directeur général de l’Entreprise générale du cobalt (EGC).

Représentant la RDC, premier producteur mondial de cobalt, le ministre des Mines a réaffirmé le rôle central que joue le pays dans les enjeux globaux liés à ce minerai stratégique.

« Le cobalt de la RDC doit devenir un symbole de justice climatique et de coopération internationale, compte tenu des enjeux mondiaux entourant l’exploitation des minerais dits critiques et stratégiques, dont la RDC peut légitimement revendiquer la spécialité pour certains d’entre eux », a-t-il déclaré.



Pakabomba a rappelé que plus de 70 % du cobalt mondial provient du sous-sol congolais, soulignant la responsabilité stratégique de la RDC dans la réussite de la transition énergétique à l’échelle planétaire. Il a réitéré l’engagement du gouvernement à promouvoir la transformation locale, la traçabilité, l’investissement durable, ainsi que la création de valeur ajoutée au profit du peuple congolais.

Le ministre a également exposé les cinq axes de diversification de la politique minière congolaise : diversification des ressources minérales, des zones géographiques, des produits transformés localement, des débouchés commerciaux et de l’économie nationale dans son ensemble.

Par ailleurs, il a affirmé la volonté de la RDC de redevenir un acteur souverain et incontournable dans les chaînes de valeur mondiales, notamment à travers des initiatives telles que la suspension temporaire des exportations de cobalt brut, le renforcement des mécanismes de traçabilité via l’EGC, et l’adhésion à des plateformes internationales comme le Minerals Security Partnership.

La participation du ministre à ce sommet mondial renforce l’image d’une RDC proactive, déterminée à influencer les grandes décisions relatives à la gouvernance des ressources critiques. Cette présence s’inscrit dans une vision stratégique : faire de la RDC non plus seulement une terre d’extraction, mais un acteur central de la gouvernance éthique et durable des minerais de demain.

Gloire MALUMBA.K