L’auditorat militaire de Bukavu, au Sud-Kivu a ce lundi 10 février jugé 84 militaires des Forces armées de la RDC (FARDC), présumés auteurs de l’assassinat d'au moins neuf (9) civils à Kavumu et Miti, dans la nuit du 7 au 8 du mois en cours, apprend-on de la radio Okapi.

La même source rapporte également que, ces militaires ont été arrêtés par les services de sécurité de la province et déférés à la prison centrale de Bukavu dimanche 9 février.

C’était à l'issue d’une réunion d’urgence tenue à Bukavu, que le Conseil de sécurité de la province avait ordonné au commandant de la 33e région militaire appuyé par le ministère provincial de l'intérieur de procéder à leur arrestation.

Par ailleurs, ces hommes en uniforme ont été appréhendés sur l'axe Mudaka-Miti-Kavumu-Kalehe au Nord de la ville de Bukavu, où ils auraient commis des exactions contre des civils, notamment des meurtres, des cas de torture, des pillages, des vols et des viols, rapportent des sources locales, relayées par la radio onusienne.

L'opération s'est déroulée dans un climat de vive tension qui a ravivé la psychose au sein de la population déjà traumatisée par l’avancée des rebelles du M23.

Face à cette situation,  le porte-parole de la 3e zone de défense, major Nestor Mavulisa a pour sa part rappelé qu’il n’y a pas de place pour les brebis galeuses au sein de l’armée.

« Ils ont été appréhendés et doivent être jugés publiquement et sanctionnés pour qu’ils servent d’exemple. L’indiscipline n’a plus de place dans nos forces armées. Ceux qui vont aller à l’encontre des normes, où qu’ils soient, ils seront tous sanctionnés et déférés devant la justice», a-t-il déclaré.

D'après lui, sans la discipline « nous n’aurons pas une armée».  Et pour cela les brebis galeuses qui veulent ternir notre image seront sanctionnées incessamment, dit-il.


Gloire MALUMBA.K