À la suite des  préoccupations sécuritaires grandissantes dans la région,le Gouverneur de la province du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi Sadiki a suspendu toute navigation sur le Lac Kivu. Cette mesure concerne l’ensemble des embarcations, qu’il s’agisse de celles dédiées au transport de personnes, au commerce ou à la pêche.

Cette mesure est contenue dans  un arrêté du gouverneur suspendant toutes les activités de navigation sur le lac Kivu, signé et rendu public le mardi 28 janvier.

Cette suspension intervient dans un contexte tendu marqué par une recrudescence des risques d’infiltrations armées et des tensions militaires, particulièrement entre les villes de Bukavu et Goma.

Ces tensions ont été aggravées par l’entrée récente des troupes rwandaises et de M23 sur le territoire de la République Démocratique du Congo (RDC). L’objectif principal de cette mesure est de prévenir toute incursion ennemie via le lac Kivu et de garantir la sécurité des populations locales.

Par ailleurs, l’arrêté a été adopté sur recommandation du Conseil Provincial de Sécurité et après consultation du Conseil des Ministres.

Conformément à cet arrêté, la navigation sur l’ensemble du lac Kivu est interdite jusqu’à nouvel ordre. Les autorités compétentes, notamment le Ministre provincial des Transports, le Commandant de la 33e Région Militaire ainsi que les responsables de la police lacustre, ont été mandatées pour assurer l’application stricte de cette décision.

Toute violation entraînera des sanctions rigoureuses, incluant l’arrestation des contrevenants, la saisie des embarcations impliquées et l’imposition d’amendes significatives.

En outre, cette interdiction s’inscrit dans un effort global pour renforcer le contrôle sur le lac Kivu, souvent utilisé à des fins illégales telles que le transport d’armes ou de combattants. La menace d’infiltrations armées reste élevée dans cette zone frontalière sensible, et cette mesure vise à limiter ces risques tout en protégeant les populations riveraines.

Cela reflète la volonté ferme des autorités provinciales de prévenir toute escalade du conflit dans la région et d’assurer un climat de sécurité pour les habitants du Sud-Kivu.

Crispin MURHIMANYA/ Bukavu