Des actes de pillage et de violence ont été signalés ce jeudi 20 février à Uvira, dans le Sud-Kivu, des personnes armées pillent et saccagent des commerces et des habitations. Alors que les rebelles du M23 continuent leur avancée vers la ville, apprend-on de la radio Okapi.

La ville est en proie à une psychose généralisée depuis ce matin, avec des habitants craignant des attaques supplémentaires, indique la même source.

Lors de ces émeutes, le bureau de l'Évêché d'Uvira a été également vandalisé. Des prêtres ainsi que l'évêque ont été agressés et dépouillés de leurs biens.

Cependant, les sources locales relayées par la radio onusienne attribuent ces actes inciviques à des militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) et à des combattants Wazalendo indisciplinés qui sèment la terreur parmi la population civile.

Dans ces mêmes circonstances, les autorités locales et les acteurs de la société civile se disent dépassés par les événements.

Pendant ce temps, le M23, soutenu par l'armée rwandaise, poursuit sa conquête dans la région. Après avoir pris Bukavu et Kamanyola, les rebelles ont conquis la cité de Sange, située à environ 30 kilomètres d'Uvira, mercredi 19 février.

La situation reste extrêmement tendue à Uvira, où les habitants tentent de fuir, par route, vers le Burundi ou par bateau vers la ville de Kalemie, dans la province voisine du Tanganyika.

En revanche, des appels à la protection des civils ont été lancés par Médecins sans frontières alors que les hôpitaux continuent d'accueillir des blessés.


Gloire MALUMBA.K