Depuis plusieurs jours, les violences s’intensifient dans l’est de la République démocratique du Congo, où les FARDC et leurs supplétifs font face à une avancée soutenue de la rébellion. Dans l’après-midi du samedi 6 décembre, la situation sécuritaire s’est de nouveau dégradée au Sud-Kivu après la prise totale de Kamanyola par les rebelles du M23, qui ont également consolidé leur emprise sur l’ensemble des hauts plateaux surplombant Luvungi et Katogota.
Selon les informations relayées par le journaliste Stanys Bujakera sur son compte X, les assaillants, désormais solidement retranchés sur ces positions stratégiques, cherchent à couper toutes les voies de ravitaillement entre Sange et Luvungi. Dans le même temps, des tirs d’armes lourdes visent encore les axes et localités tenus par les forces gouvernementales, accentuant la pression militaire dans la zone.
Ce resserrement progressif menace d’isoler totalement la ville d’Uvira et ravive les inquiétudes au sein de la population civile. D’après des sources humanitaires et des acteurs de la société civile, un mouvement massif de déplacés est déjà en cours, certains habitants tentant de rejoindre le Rwanda voisin pour se mettre à l’abri.
Par ailleurs, plusieurs sources concordantes, relayées par des médias locaux, indiquent que dès dimanche dernier, des informations crédibles faisaient état de l’intention du M23 de s’emparer d’Uvira d’ici le 15 décembre, avec l’objectif déclaré d’y célébrer les festivités de fin d’année. Une perspective d’autant plus préoccupante qu’Uvira, ville côtière du lac Tanganyika, est frontalière du Burundi, allié de la RDC dans la lutte contre la rébellion. Le M23 est par ailleurs soutenu par le Rwanda, selon de nombreux rapports des Nations unies et d’organisations internationales.
Rédaction

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