Dans un climat de tensions croissantes, le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, a assuré, mardi 9 décembre au soir, qu’Uvira, chef-lieu provisoire de la province, reste sous le contrôle des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Il dément ainsi les rumeurs virales évoquant la prise de la cité par les rebelles de l’AFC-M23.
« Uvira, chef-lieu provisoire du Sud-Kivu, demeure sous contrôle des FARDC », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à Radio Okapi.
Plus tôt dans la journée, la confusion régnait dans la ville, où la tension était palpable alors que les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, poursuivaient leur offensive dans la région. Des détonations d’armes lourdes ont été entendues et ont semé la panique parmi les habitants. Boutiques et commerces sont restés portes closes, tandis que de nombreux riverains se sont réfugiés chez eux.
Dans la soirée, certaines sources proches de la rébellion ont affirmé que des combattants du M23 seraient entrés à Uvira, des allégations qu’il n’a pas été possible de confirmer de manière indépendante.
« Ce sont des rumeurs totalement infondées », rétorque Jean-Jacques Purusi, dénonçant « une campagne médiatique ennemie » destinée à semer le doute. Il affirme par ailleurs qu’un obus aurait été tiré depuis Bugarama, au Rwanda, en direction d’un camp militaire d'Uvira.
Le gouverneur attribue également la panique observée à une opération de relève des troupes : « Les militaires qui étaient au front depuis longtemps devaient être remplacés. Cette rotation a pu donner l’impression d’un repli, que l’ennemi a tenté d’exploiter pour faire croire à une débâcle », explique-t-il.
Gloire MALUMBA.K

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