Legouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi Sadiki, a démenti ce mardi 26 août les rumeurs selon lesquelles la ville d’Uvira serait encerclée par la coalition RDF/AFC-M23. Selon lui, les tirs entendus lundi provenaient d’une opération de contrôle menée sur deux bus transportant des membres de la communauté banyamulenge, en provenance du Burundi, qui se rendaient au deuil d’un colonel des Forces armées de la RDC (FARDC), décédé la semaine précédente dans un crash d’avion près de Kisangani.

Un week-end sous tension dans le Sud-Kivu

Parallèlement, de violents combats ont opposé, tout le week-end, les rebelles de l’AFC/M23 aux forces armées congolaises, soutenues par des milices d’autodéfense dites wazalendo, dans le territoire de Mwenga. Ces affrontements ont provoqué d’importants déplacements de population.

Selon l’administrateur local, des accrochages intenses ont duré 48 heures dans trois villages du secteur d’Itombwe. Plus au nord, dans la région de Katasomwa (territoire de Kalehe), d’autres combats ont également été signalés. Lundi 25 août au matin, les hostilités ont repris dans plusieurs localités de Mwenga entre les rebelles et les forces gouvernementales appuyées par leurs alliés.

Le samedi 23 août, des affrontements s’étaient déjà produits dans les villages de Kadjoka et de Lubumba, une zone montagneuse stratégique proche d’Uvira et de l’axe routier reliant la ville, distante d’environ 80 kilomètres.

Dans la province voisine du Nord-Kivu, des combats sont également rapportés, notamment dans le territoire de Masisi, où l’AFC/M23 affronte les milices wazalendo. Les deux camps se rejettent mutuellement la responsabilité de ces affrontements, qui interviennent alors que se poursuivent à Doha, sous l’égide du Qatar, des pourparlers de paix entre le mouvement rebelle et les autorités congolaises.


Gloire MALUMBA.K