Au Sud-Kivu, cinq civils ont été tués à Kabare par des éléments présumés du M23, dans un contexte de représailles et de tensions avec les milices Wazalendo.

Cinq civils ont été tués, entre les 11 et 12 juillet, dans la localité de Karambi, en territoire de Kabare, dans la province du Sud-Kivu, par des hommes armés identifiés comme membres du groupe rebelle M23-AFC-RDF, ont rapporté plusieurs sources locales. Ces exécutions seraient intervenues en représailles à la mort présumée de l’un de leurs combattants, lynché par des habitants.

Parmi les victimes figurent Balume Mulingwa, tué le vendredi 11 juillet, soupçonné d’être affilié aux milices d’autodéfense Wazalendo, ainsi que Mibambwe Mukenje, Pétro Bashwira, Bunani Rukozo et Jean-Claude Cinamula, abattus le lendemain. Deux d’entre eux étaient des enseignants qui revenaient d’un centre d’examen à l’école primaire de Chanya.

D'après la radio Okapi, cette flambée de violence s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes entre le M23 et les Wazalendo, notamment autour de la localité de Chirunga, théâtre de récents affrontements. La dégradation de la situation sécuritaire dans la zone a provoqué de nouveaux mouvements de population vers Bukavu et d'autres zones jugées plus sûres.

Malgré les assurances données par l’administrateur du territoire lors d’un récent conseil de sécurité, la méfiance demeure au sein de la population locale, confrontée à une insécurité récurrente, souligne la même source.

Dans ce même contexte, la radio onusienne rapporte que, plusieurs organisations de défense des droits humains ont dénoncé ces exécutions sommaires et appelé les autorités judiciaires et sécuritaires à agir sans délai afin d’identifier les auteurs et de les traduire en justice.


Gloire MALUMBA.K