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Sud-Kivu : de violents accrochages entre le M23 et les Wazalendo à Kabare, malgré le cessez-le-feu de Doha
Des affrontements d’une rare intensité ont éclaté à l’aube de ce samedi 2 août dans le village de Kamakombe, en territoire de Kabare, dans la province du Sud-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ils ont opposé les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), alliés à l’Alliance du fleuve Congo (AFC), aux miliciens d’autodéfense Wazalendo, regroupés au sein du Mouvement décisif de libération du Congo (MDLC).
Selon des sources locales relayées par Radio Okapi, les insurgés ont brièvement pris le contrôle d’une partie du village avant d’être repoussés vers les hauteurs de Kavumu. Les Wazalendo auraient ensuite poursuivi leur progression vers Katana, plus au nord.
Dans le territoire voisin de Walungu, une autre attaque attribuée au M23 a visé, le même jour, le sous-groupement de Muzinzi. Là encore, les forces d’autodéfense locales ont opposé une résistance farouche. Plusieurs témoins font état de morts et de blessés, en l’absence toutefois d’un bilan officiel.
La société civile dénonce une nouvelle violation du cessez-le-feu signé à Doha à la fin du mois de juin, sous l’égide du Qatar, des États-Unis et de l’Union africaine. Elle alerte sur le risque d’un nouvel embrasement dans une région déjà profondément meurtrie par des décennies de violences.
Il convient de rappeler que, ces affrontements surviennent alors que, la veille, des échanges de tirs avaient été rapportés dans le groupement de Bugorhe. Des combattants du M23-AFC, soutenus par des éléments des Forces de défense rwandaises (RDF), y auraient attaqué des positions tenues par les Wazalendo, en dépit des efforts diplomatiques en cours.
Gloire MALUMBA.K