PRESSE ACTU est votre média de référence pour les actualités congolaises et internationales. Politique, économie, culture, sport et bien plus.

MINES

Sud-Kivu : inquiétudes économiques et sociales après la fermeture du site aurifère de Lomera, par l'AFC-M23

Sous tension sécuritaire, les habitants et opérateurs économiques de Luhihi voient leur quotidien bouleversé depuis la fermeture définitive du site minier artisanal de Lomera par la rébellion de l’AFC-M23. Pertes de revenus, matériel minier abandonné et dettes frappent les familles dépendantes de l’exploitation aurifère, qui redoutent une aggravation de la précarité et de l’insécurité dans la région.

(Illustration) Vue d’un site d'exploitation des minerais proche de Rubaya dans le Masisi au Nord-Kivu.
(Illustration) Vue d’un site d'exploitation des minerais proche de Rubaya dans le Masisi au Nord-Kivu.

Depuis le mardi 4 novembre 2025, le site minier artisanal de Lomera, situé dans le groupement de Luhihi, au nord du territoire de Kabare (Sud-Kivu), a été définitivement fermé par les autorités de l’AFC-M23. Les raisons officielles de cette décision n’ont pas encore été communiquées, indique la radio Okapi.

Sur place, les opérateurs économiques et exploitants artisanaux ont commencé à évacuer leur matériel. Plusieurs d’entre eux rencontrent de sérieuses difficultés pour transporter leurs équipements, notamment les concasseurs et motopompes, désormais inutilisables sur le site.

Face à cette situation, le mouvement citoyen Pamoja kwa Amani (Tous pour la paix) exprime une vive inquiétude concernant les conséquences sociales de cette fermeture. Selon l’organisation, de nombreuses familles de Luhihi et des villages environnants dépendaient directement de l’exploitation aurifère pour assurer leur subsistance.

« La population du Kivu souffre déjà énormément des effets de la guerre. À Bukavu, les activités économiques sont presque paralysées : banques et coopératives sont à l’arrêt, la crise est totale. La fermeture du site de Lomera vient encore accentuer cette détresse », déplore Jean-Chrisostome Kijana, activiste du mouvement.

Pour Pamoja kwa Amani, l’arrêt brutal des activités minières risque d’aggraver la précarité et de favoriser une montée de l’insécurité. « Tous ces travailleurs se retrouvent sans activité. Ils pourraient être poussés à des actes de vandalisme ou de violence pour survivre », alerte M. Kijana.

La fermeture du site affecte particulièrement les femmes et petits commerçants qui avaient contracté des crédits pour investir dans la chaîne d’exploitation de l’or. Nombre d’entre elles se retrouvent aujourd’hui sans revenus, endettées et sans soutien, accentuant ainsi une situation sociale déjà fragile.


Gloire MALUMBA.K

LA REDACTION

Commentaires (0)

Aucun commentaire pour le moment. Soyez le premier à commenter!

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs requis sont indiqués *

Articles similaires