Les rebelles de l’AFC-M23 et leurs alliés poursuivent leur avancée malgré l’Accord-cadre de Doha et le cessez-le-feu, qui restent, sur le terrain, de simples déclarations sans effet. Après la prise de trois villages du territoire de Mwenga Kilungutwe, Kalama et Mutongo ce mercredi 26 novembre au matin, les rebelles ont lancé une attaque contre la localité de Kasika, dans la province du Sud-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Kasika, située dans la chefferie de Lwindi, est tristement célèbre : plus de 1 000 civils y avaient été massacrés le 24 août 1998 par les rebelles du RCD et des militaires rwandais, selon les Nations unies.
Dans ce contexte, une offensive du M23 avait déjà été déclenchée le 20 novembre contre les positions des Forces armées de la RDC (FARDC), soutenues par des miliciens locaux surnommés « Wazalendo ». L’attaque avait visé les positions avancées de l’armée dans le groupement Bamuguba Sud, en chefferie de Basiki, dans la zone de santé de Molongo.
Après de violents affrontements, les rebelles avaient pris le contrôle de Kimbili et Nyarubemba, portant à trois le nombre de villages du territoire de Shabunda occupés par les forces soutenues par le Rwanda, après la récente chute de Mai Mingi.
Ces combats ont provoqué d’importants déplacements de population. Environ 160 ménages ont fui leurs habitations pour échapper aux violences. La majorité de ces familles viennent de Lulimba, Kimbili, Mulanga, Ngolombe et des villages voisins. Certaines se sont dirigées vers le nord, vers Isesya, Lutika, Kiluma, Mitala et Kigulube, en quête de refuge. Les habitants les plus vulnérables, ou ceux n’ayant pu emprunter ces itinéraires, se sont dispersés dans la brousse, dans l’attente d’une accalmie.
MKG
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