Deux jours après le renforcement militaire sur plusieurs axes stratégiques du Sud-Kivu, la rébellion du M23 accuse les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) d’avoir lancé tôt ce mardi 2 décembre des « attaques généralisées » sur des zones habitées, notamment sur les axes Katogota–Luvungi, Kaziba–Haut Plateau, Tchivanga–Hombo et Kasika–Mwenga. Cette information a été relayée par Lawrence Kanyuka, responsable de la communication du M23.
L’armée congolaise n’a pas encore réagi officiellement à ces accusations. Des sources indépendantes signalent toutefois des affrontements à Katogota, où l’arrivée d’armes lourdes est attendue, ainsi que d’autres combats à Kasika–Mwenga.
Selon le journaliste Daniel Michombero, sur son compte X, le M23 publie systématiquement des communiqués dénonçant des attaques avant toute offensive contre des positions de l’armée congolaise. Dimanche et lundi 1er décembre, des vidéos ont circulé, montrant le renforcement des rebelles avec des camions et des blindés traversant le Rwanda en direction de Katogota et de la Ruzizi.
Ces incidents surviennent à quelques jours de l’entérinement prévu de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda. Pour Kinshasa, cette étape traduit la volonté de restaurer une paix durable dans l’Est du pays, une région en proie à des conflits armés depuis plusieurs années. Négocié sous médiation américaine, l’accord suscite de nombreux débats sur ses implications pour l’intégrité territoriale, la souveraineté de la RDC, la sécurité régionale et la coopération bilatérale entre Kinshasa et Kigali.
Rédaction

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