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TRANSCO : Bemba accusé de bloquer la réhabilitation du comité Mbere malgré l’ordre de Tshisekedi
Malgré une instruction claire de la présidence ordonnant la réhabilitation du comité Mbere à la tête de TRANSCO, le vice-premier ministre Jean-Pierre Bemba maintient un silence pesant et refuse d’exécuter la décision. Un blocage qui alimente les tensions au sein de l’Union Sacrée et soulève des soupçons de calculs politiques, alors que des accusations de mauvaise gestion pèsent sur l’équipe intérimaire actuellement en place.
Une correspondance émanant de la présidence de la République, datée de fin avril 2025, ordonne la levée de la suspension conservatoire du comité dirigeant de TRANSCO, dirigé par Cyprien Mbere et son adjoint Flory Bwatuka. Ce document, réceptionné officiellement par le cabinet du vice-premier ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, le 27 avril, indique que la sanction est devenue «caduque et inopportune», et exige la réintégration immédiate des deux responsables.
Cependant, selon plusieurs sources bien introduites à la Cité de l’Union Africaine, le vice-premier ministre refuserait de se conformer à cette instruction, gelant le dossier sans justification publique claire. Cette inertie suscite de vives critiques au sein même de l’Union Sacrée, la coalition présidentielle, où l’on dénonce un blocage aux relents politiques.
Selon des bribes d'informations qui circulent dans le couloir du cabinet Bemba, «aucune faute grave ne peut être retenue contre le comité Mbere, et que la suspension initiale relève davantage d’un règlement de comptes que d’une véritable volonté d’assainissement». Plusieurs membres de l’Union Sacrée estiment même que le comité a été victime d’un «complot» visant à le déstabiliser, en dépit de ses résultats.
En parallèle, des accusations visent le comité intérimaire dirigé par Sylvestre Sylva Bilamba —un cadre du MLC et proche de Jean-Pierre Bemba— nommé à la tête de TRANSCO après la suspension. Des agents de la société de transport public dénoncent une gestion opaque des fonds d'intervention économique destinés à compenser les arriérés de salaires. Ces fonds, obtenus grâce aux efforts conjoints du comité Mbere, de l'intersyndicale et des cadres de TRANSCO, seraient aujourd’hui l’objet de soupçons de détournement.
Face à cette situation, la présidence a pris une décision ferme pour rétablir la légalité, l’ordre et la paix sociale au sein de cet établissement public stratégique, considéré comme un symbole de l’unité.
Un haut cadre de l'Union Sacrée appelle ainsi Jean-Pierre Bemba à notifier sans délai la fin de l’intérim du comité Bilamba et à rétablir dans leurs fonctions Cyprien Mbere et Flory Bwatuka. À défaut, prévient-il, cette crise pourrait profondément affaiblir la cohésion interne de l’Union Sacrée à un moment crucial de la vie politique du pays.
Rédaction