DIPLOMATIE
Tshisekedi et Kagame attendus à Washington pour un partenariat de paix et de développement avec les États-Unis en juillet
Les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda) se rendront à Washington en juillet pour discuter d'un accord de paix et d'un partenariat économique avec les États-Unis, a annoncé Donald Trump. Cette rencontre fait suite à la signature d'un accord de paix visant à renforcer la coopération régionale autour des ressources stratégiques congolaises.
Le président américain Donald Trump a annoncé, samedi 28 juin, qu’il recevra à Washington, en juillet, les présidents Félix Tshisekedi (République démocratique du Congo) et Paul Kagame (Rwanda). Cette rencontre vise à définir les prochaines étapes du processus de paix entre les deux pays et à établir un partenariat économique renforcé avec les États-Unis.
Cette annonce intervient après la réception, à la Maison Blanche, des ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais, venus officialiser un accord de paix signé quelques heures plus tôt à Washington, sous l’égide américaine.
La prochaine signature de l'accord du développement marque la mise en œuvre de la « Déclaration de principes » paraphée le 25 avril dernier. Ce texte engage les deux parties à cesser les hostilités, à désamorcer les tensions régionales et à renforcer la coopération économique, notamment autour des minerais stratégiques du sous-sol congolais (cobalt, cuivre et coltan), essentiels à l’industrie technologique et à la transition énergétique mondiale.
Dans ce contexte, Donald Trump a affirmé que les États-Unis obtiendront « une part importante des droits sur les minerais du Congo », dans le cadre d’un processus de stabilisation qu’il présente comme « l’un des plus grands succès de la diplomatie américaine en Afrique ».
Le président américain a salué « un nouveau chapitre d’espoir pour la région des Grands Lacs », tout en mettant en garde contre toute tentative de remise en cause de l’accord : « Quiconque cherchera à saboter ce processus se heurtera aux États-Unis. Il y aura des conséquences. Le message est clair : nous ne voulons plus de guerre en RDC. »
Il a également exprimé sa gratitude envers « quelqu’un de brillant », sans le nommer, pour avoir facilité ce rapprochement : « Il a su les réunir, les écouter et les convaincre. Il a permis la conclusion de cet accord que beaucoup jugeaient encore impossible. »
Rappelant la brutalité du conflit ayant opposé la RDC et le Rwanda, marqué notamment par l’usage d’armes rudimentaires comme les machettes, Donald Trump a souligné la portée historique de cet accord : « Cette région était l’une des plus dangereuses du monde. Aujourd’hui, nous ouvrons une nouvelle page. Les représentants congolais et rwandais n’auraient jamais imaginé, il y a peu, être reçus ensemble à la Maison Blanche. »
Pour le président américain, cet accord marque un tournant majeur dans des relations bilatérales longtemps empreintes de méfiance et de violences. « Aujourd’hui, la violence prend fin. Une nouvelle ère s'ouvre, faite d’opportunités, de prospérité et de paix », a-t-il conclu, qualifiant cette journée de « moment historique ».
Gloire MALUMBA