DIPLOMATIE
USA : le sénateur Jim Risch appelle à une mise en œuvre immédiate de l’accord RDC-Rwanda
À Washington, le sénateur américain Jim Risch presse Kinshasa et Kigali d’honorer sans délai l’accord de paix signé sous l’égide des États-Unis. Il en fait un enjeu stratégique pour la sécurité nationale américaine et avertit que tout manquement entraînera des conséquences.
Présent à la cérémonie de signature de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, organisée vendredi 27 juin à Washington par le secrétaire d’État américain Marco Rubio, le sénateur républicain Jim Risch a appelé à une mise en œuvre immédiate et sans équivoque des engagements pris par les deux parties.
« Il est dans l’intérêt de la sécurité nationale des États-Unis que cet accord soit pleinement appliqué, sans entrave ni tergiversation. Des conséquences devront être envisagées si les signataires manquent à leurs obligations ou si des forces extérieures tentent de saboter sa mise en œuvre », a déclaré le sénateur de l’Idaho.
Dans son intervention, M. Risch a salué le rôle déterminant joué par le président Donald Trump et le secrétaire d’État Marco Rubio, qu’il a qualifié de « leadership décisif » dans les efforts visant à mettre un terme au conflit prolongé dans l’est de la RDC. Ce conflit, a-t-il souligné, entretient une instabilité chronique dans la région des Grands Lacs et a coûté la vie à des centaines de milliers de civils.
Tout en reconnaissant que la signature de l’accord ne garantit pas à elle seule une paix immédiate, le sénateur y voit néanmoins « une véritable opportunité de changement durable ». Il estime que la responsabilité repose désormais sur les autorités congolaises et rwandaises, appelées à respecter rigoureusement leurs engagements.
L’accord de paix prévoit notamment un retrait des troupes rwandaises présentes sur le sol congolais. Nonobstant, le document utilise le terme de « désengagement », jugé plus approprié par ses rédacteurs. Ce terme, d’origine militaire, englobe l’ensemble des opérations de fin d’un engagement armé : arrêt des combats, retrait des effectifs, évacuation du matériel et démantèlement des dispositifs de défense.
Enfin, à l’image des processus de désengagement observés ailleurs qu’il s’agisse de la Monusco au Sud-Kivu, des forces françaises au Mali ou au Niger, ou encore des troupes américaines sur d’autres théâtres le désengagement rwandais s’inscrit dans cette logique de retrait ordonné et complet des forces engagées.
Gloire MALUMBA.K