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Un négociant européen accusé d’avoir acquis « 280 tonnes de coltan»  au Rwanda, en provenance de la RDC en 2024
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ACTUALITÉ

Un négociant européen accusé d’avoir acquis « 280 tonnes de coltan» au Rwanda, en provenance de la RDC en 2024

Une enquête explosive de Global Witness met en cause Traxys, un négociant européen basé au Luxembourg, pour l’achat en 2024 « de 280 tonnes de coltan rwandais suspecté de provenir de zones de conflit en RDC». Le rapport pointe l'implication du groupe armé M23 et soulève de sérieuses questions sur la traçabilité des minerais utilisés dans les technologies de pointe.



Une enquête publiée par l’ONG internationale Global Witness, mardi 15 avril, révèle que l’entreprise européenne Traxys a acquis 280 tonnes de coltan au Rwanda en 2024, provenant de zones de conflit, notamment de la région de Rubaya, au Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Selon le rapport, l’analyse des données commerciales et les témoignages de deux trafiquants de coltan suggèrent qu’une part substantielle du coltan acheté par Traxys au Rwanda est liée à la guerre en cours dans l’Est de la RDC.

« Au total, 280 tonnes de coltan ont été achetées auprès du Rwanda en 2024 par cette entreprise européenne, dont le siège est situé au Luxembourg et qui pèse plusieurs milliards de dollars. Traxys était l’acheteur quasi exclusif du coltan vendu par l’exportateur rwandais African Panther Resources Limited », peut-on lire dans le rapport.

L’enquête révèle également qu’un négociant impliqué dans l’acheminement illégal de coltan de Rubaya vers le Rwanda a déclaré à Global Witness que le groupe armé M23 exigeait une taxe de 15 % sur le prix de vente.

Le M23 aurait profité de l’exploitation du coltan extrait à Rubaya depuis le début de l’année 2024, en contrôlant une voie de transport stratégique et en prenant le contrôle total des mines de la région, qui représentent environ 15 % de la production mondiale de tantale.

Ce métal, dérivé du coltan, est essentiel à la fabrication de produits électroniques tels que les téléphones portables, les ordinateurs portables ou les pièces automobiles, notamment pour les véhicules électriques, contribuant ainsi à la transition énergétique.

Traxys et African Panther ont rejeté ces accusations, affirmant qu’ils vérifient systématiquement l’origine du coltan qu’ils achètent, notamment en analysant la proportion de tantale et de niobium, deux composants clés du coltan.

Rapport d’un groupe d’experts de l’ONU

Ces affirmations n’ont pas convaincu Global Witness, qui cite un rapport d’un groupe d’experts de l’ONU publié en 2015. Ce document avance que, une fois arrivé au Rwanda, le « coltan blanc » de la RDC est souvent « noirci » ou mélangé au coltan noir local, produit au Rwanda, afin de dissimuler l’origine réelle des minéraux de contrebande.

Face à cette situation, Global Witness appelle l’Union européenne à publier les données commerciales des entreprises pour des raisons de transparence et de responsabilité, et à suspendre son partenariat stratégique sur les matières premières avec le Rwanda, ainsi que tout projet stratégique lié aux minerais.

Gloire MALUMBA.K

Vendredi 18 avril 2025 à 13:17

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