Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, est attendu à Washington ce jeudi 1er mai pour finaliser un partenariat stratégique d’envergure entre la RDC et les États-Unis. Ce projet, récemment approuvé par la Maison-Blanche, est présenté comme un « tournant décisif » par le Département d’État américain chargé des affaires africaines, qui le qualifie même d’« accord du siècle ».

Ce partenariat ambitieux prévoit l’exploitation conjointe des ressources minières congolaises, en échange d’un engagement américain à sécuriser l’Est du pays, en proie aux violences armées depuis près de trente ans. Il comprend également un vaste programme d’investissements dans les infrastructures, estimé à près de 500 milliards de dollars sur une période de quinze ans.

Alors que les proches du pouvoir à Kinshasa saluent déjà cette initiative comme une avancée historique, plusieurs voix issues de l’opposition et de la société civile appellent à la vigilance. Elles redoutent une forme de bradage des ressources naturelles au profit d’intérêts étrangers, dans une logique de consolidation politique.

Riche en cuivre, cobalt, coltan et lithium, la RDC s’affirme de plus en plus comme un acteur clé dans la stratégie américaine visant à sécuriser les chaînes d’approvisionnement en minerais critiques, indispensables à l’industrie des hautes technologies (batteries, semi-conducteurs, etc.).

Ce partenariat pourrait aussi permettre à Kinshasa de renforcer sa souveraineté économique, tout en bénéficiant d’un soutien militaire destiné à stabiliser durablement les provinces orientales du pays.

Gloire MALUMBA.K