Un nouveau drame fluvial endeuille la province de l’Équateur : plusieurs personnes ont péri dans l’incendie de la baleinière HB Kokolo sur le fleuve Congo, dans la nuit du 15 avril. Ce naufrage survient à peine une semaine après une tragédie similaire, relançant les critiques sur l’inaction des autorités face à l’insécurité du transport fluvial.

Plusieurs personnes ont perdu la vie à la suite de l’incendie d’une baleinière baptisée HB Kokolo sur le fleuve Congo. Le drame s’est produit dans la soirée du mardi 15 avril, près de la localité de Nganda, à Kinshasa, alors que l’embarcation assurait la liaison entre le port de Bolenge, dans la province de l’Équateur, et le village de Ngbondo, selon des informations recueillies par Radio Okapi.

Jusqu’au matin du mercredi 16 avril, aucun bilan officiel n’avait été communiqué par les autorités provinciales. Les tentatives de Radio Okapi pour obtenir une réaction du gouverneur de l’Équateur sont restées infructueuses.

Ce nouvel incident survient une semaine seulement après le naufrage meurtrier de la baleinière JADOS, survenu le 8 avril 2025, qui avait coûté la vie à au moins 50 personnes près de Mbandaka.

Le sénateur Jean-Paul Boketsu Bofili, élu de l’Équateur, a déploré ce « énième naufrage », sans toutefois avancer de bilan précis.

De son côté, Junior Bompongo, acteur politique local, a souligné l’urgence d’une réponse institutionnelle : « Deux drames dans la même région en quelques jours. Combien de vies faudra-t-il sacrifier avant des actions concrètes ? »

Il dénonce une « complicité par abandon » des autorités, pointant du doigt la surcharge chronique des embarcations, l’absence de gilets de sauvetage et le manque de contrôles, malgré les promesses répétées.

Face à ces drames récurrents, il a exigé un « plan d’urgence pour sécuriser le transport fluvial », rappelant que le fleuve Congo « ne doit pas être un cimetière, mais un trait d’union », a-t-il conclu.

Gloire MALUMBA.K